Après une aventure épique sur PS4, après avoir bravé les obstacles, après avoir grimpé sur des colosses plus géants les uns que les autres, voici l’heure du verdict ! Je vous propose donc aujourd’hui mon avis sur Shadow Of The Colossus, disponible en exclusivité sur PS4 (et testé sur PS4 Pro).
Je vous parlais déjà ici de cette pépite de Fumito Ueda il y a quelques semaine lors de l’unboxing du press kit de Shadow Of The Colossus. Vous ne connaissez encore pas ce jeu ? Petite piqûre de rappel :
Après une sortie originale sur PS2 en 2006 chez nous, puis une adaptation PS3 en 2011, c’est au tour de la PS4 de voir le chef d’oeuvre de Fumito Ueda adapté sur sa plateforme, développé par Japan Studio et Bluepoint Games.
Shadow Of The Colossus revient donc dans un format HD sur PlayStation 4, optimisé sur PS4 Pro, pour le plus grand bonheur des joueurs et des fans. On y retrouvera donc son héros Wander qui devra affronter les 16 colosses à l’aide son cheval, son arc et son épée !
Autant vous dire que le jeu vous mets directement dans l’ambiance. Après une courte cinématique, nous retrouvons le protagoniste Wander, arrivé sur des terres interdites à l’aide de son fidèle destrier dans le but de ramener à la vie une jeune femme. Déposant ensuite cette dernière dans un sanctuaire, une voix mystique vous annonce que pour votre demande, vous devrez vaincre 16 colosses.
Ce remaster PS4 a été l’occasion pour moi d’enfin découvrir ce titre mythique que je n’avais pas eu l’occasion de faire sur les plateformes précédentes. Ce qui m’a peut-être le plus marqué tout au long de cette aventure, c’est son atmosphère pesante de par son contexte, ses musiques mélancoliques et plus tard ses colosses, mais nous y reviendrons. En tout cas, le mood est très sombre et chaque session de jeu et chaque géant était presque une épreuve à surmonter en tant que joueur.
Mais revenons sur les colosses qui sont évidemment les piliers de ce titre. Chacun des 16 que vous devrez faire tomber sera une sorte de segment/level du jeu, se déroulant souvent suivant le même schéma : on part du temple initial (qui fait office de checkpoint central), puis nous parcourons les plaines, vallées et différents paysages afin de trouver les mastodontes. Notre épée fait office de boussole en la brandissant dans la lumière et nous indique le chemin à suivre, à l’aide de notre fidèle Agro qui nous offre de belles traversées (visuellement parlant). Cet immense open world, malgré un vide pesant et omniprésent, un manque de vie, nous offre cependant des paysages somptueux, des villes inhabitées, des ruines qui semblent remplies d’histoire, pour finalement aboutir sur… la bête !
Chacun des colosses doit être compris, apprivoisé en quelque sorte (spoil : en réalité non). Souvent de taille phénoménale, la première chose à faire sera de savoir comment y accéder et surtout trouver son/ses point(s) faible(s) (les spots dans lesquels planter son épée). Grosso modo un colosse est un vrai puzzle à résoudre en utilisant ce qui nous entoure et le peu d’éléments que l’on possède (épée, arc et … Agro). Et quand je vous parlais d’épreuve à surmonter plus haut, ce n’est non pas pour la difficulté ou le gameplay mais plutôt le fait d’abattre littéralement ces colosses, qui pour certains sont là, inoffensifs, qu’on attaque sans raison particulière (à part parce qu’une voix nous l’a demandé). Je pense que c’est la première fois que j’ai ressenti ça et me suis senti si « mal » dans un jeu, le tout mis en exergue par les musiques mi-épiques mi-mélancoliques, bref un ressenti assez unique pour ma part.
Pour finir sur une touche moins morose, on ne peut qu’applaudir le travail de qualité du studio Bluepoint Games. Le jeu nous propose 2 modes graphiques : Performance (4K à 30 fps) ou Cinématic (1080p avec HDR à 60 fps). J’ai opté pour le second et honnêtement c’était un vrai régal ! On est bien loin de la PS2 ou même de la version PS3 plus récente. Côté musique, c’est un réel plaisir pour les oreilles également, malgré le côté mélancolique. Enfin, niveau gameplay (ma crainte initiale) : même si nous ne sommes pas dans du ultra précis et huilé j’ai quand même beaucoup moins galéré que dans The Last Guardian (le dernier titre PS4 de Ueda) qui avait été une vraie purge sur ce point. Bref, on a ici un remaster comme on les aime !
J’ai aimé | J’ai moins aimé |
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Shadow Of The Colossus ne m'a donc pas déçu, bien au contraire. Même plus de 10 ans plus tard, la recette fonctionne toujours et malgré la partie technique perfectible, l'aventure m'a pris avec elle du début à la fin. Ce jeu, tout comme les autres titres de Ueda, m'a une fois de plus marqué, touché et aussi émerveillé par son univers unique. Le chef d'oeuvre est validé !
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