[TEST] 2Dark sur PS4

On peut facilement penser que le genre « Survival horror » est né avec Resident Evil, mais les vrais (ou ceux qui lisent Wikipédia) savent la vérité, à savoir que le premier jeu du genre se nomme « Alone in the Dark » et que derrière ce nom se cache un Français à cause de qui une génération de gamers a flippé sa maman une manette en main. Fréderic Raynal, puisqu’il faut un nom au génie de cette époque, revient aujourd’hui avec une création un peu old school qui a su s’adapter à la nouvelle génération.

 

Frederic Raynal ne lâche pas l’affaire ! Son domaine ce sont les jeux d’horreur et le old school, et avec 2Dark, il revient sur le devant de la scène. Pas de grosse production, pas de triple A, juste un jeu en pixels 3D, en vue isométrique, dans lequel vous allez explorer les recoins sombres de l’humanité et tenter de sauver, sinon votre âme, celle de pauvres enfants captifs.

 

Noir c’est noir !

Dans 2Dark, vous incarnez Smith, un ex-flic qui, à la suite de l’assassinat de sa femme et l’enlèvement de ses enfants, a perdu son tempérament et le goût de la vie. Mais ne voulant laisser ce genre de crimes impuni, il souhaite mettre fin à une série d’enlèvements d’enfants. Désabusé, violent, cynique, ses termes peuvent aussi bien s’appliquer à votre héros qu’au monde dans lequel il va évoluer. 2Dark est un nom bien trouvé pour un monde où l’obscurité est omniprésente et sera votre alliée comme votre pire ennemie.

Dès les premiers niveaux vous serez plongés dans un ambiance glauque et sadique. Vous aviez peur des clowns ? Désormais ce sont les cirques entiers qui vous feront faire des cauchemars. La narration, minimaliste est parfaite, peu de dialogues mais surtout des indices à collecter au fur et à mesure des niveaux qui, en plus de vous plonger dans l’horreur, serviront aussi de preuves pour arrêter les coupables.

 

Il n’y a plus d’espoir

Très simpliste, 2Dark est un véritable survival horror, dans lequel toutes les approches sont possibles. Vous voulez la jouer bourrin ? Pas de soucis, prenez une barre à mine et frappez dans le tas ! Sachez juste que vous pouvez y passer très rapidement aussi.

L’approche discrète vous parle plus ? Comme dit plus haut, l’obscurité sera votre meilleure et pire ennemie. Elle vous permettra de vous déplacer en douceur sans être vu, de passer des ennemis dans l’ombre et de sauver des enfants, mais attention… un piège ou un trou mal placé mettront fin à votre aventure rapidement.

Les enfants parlons en justement. Cœur de votre objectif, une fois libérés, il vous faudra faire en sorte qu’ils vous suivent discrètement pour les sortir de ce cauchemar. Leur gestion est par moment infernale, surtout lorsque vous avez laissé un corps sur le chemin du retour….

 

Les sauvegardes sont possibles à n’importe quel moment, en allumant une clope. Attention cependant, on le répète assez souvent : « fumer tue »… Et c’est vrai aussi dans 2Dark, génie ! (…En plus de vous faire tousser et donc de risquer de vous faire repérer).

L’exploration prendra une belle part dans le jeu à chaque niveau. Adoptant par moment des formes de point’n’click, 2Dark vous forcera à bien fouiller chaque recoin pour y dégoter un objet qu’il faudra par moment combiner avec un autre via votre inventaire.

L’inventaire est finalement le gros point noir du jeu, parce qu’il en fallait forcément un. Un peu mal fichu et mal organisé surtout avec le nombre d’objets que vous aurez à récolter à chaque niveau. Mais rien de bien grave, ou qui nuira à l’expérience de jeu.

 

 

8.5

Déjà très emballé lors de ma première approche à la Gamescom 2016, c'est une validation une fois la manette en main, les lumières baissées et la musique dans les oreilles. Attention, sous ses airs de jeu facile car un peu old school, 2Dark n'est pas un jeu qui se laisse apprivoiser facilement. La difficulté pourra en décourager plus d'un, surtout avec l'écran "vous êtes mort" qui agresse le joueur en le faisant sursauter à chaque fois.

2Dark est un jeu old school qui maîtrise l'art de l'ambiance glauque, la frayeur et le sordide. Fréderic Raynal nous montre qui est le père du genre, et qu'il n'y a pas besoin de triple A pour faire un bon jeu d'horreur. Une véritable réussite.

• NOTE GLOBALE 8.5