PlayStation a conclu l’année 2016 avec une exclusivité qui avait fait pas mal parler d’elle depuis des mois auparavant. C’est donc le 7 décembre que The Last Guardian a débarqué sur PS4. A-t-il su me convaincre ? La réponse tout de suite avec mon avis complet dans le test du jour !
The Last Guardian est avant tout l’œuvre de Fumito Ueda, qui n’est pas moins que la personne qui nous avait offert ICO et Shadow Of The Colossus, sur PS2 à l’époque. La Team ICO revient donc sur PS4 à présent avec un projet qui laisse place à la poésie et à l’imaginaire.
En tête d’affiche, un petit garçon et une bête géante, au joli nom de Trico, sorte de mélange d’aigle, de chimère, de dragon et de lion (les images vous donneront une meilleure vision ^^), dont nous allons suivre les aventures épiques tout au long du jeu.
Le jeu commence en même temps que la relation entre ce petit garçon et Trico, se retrouvant dans une sorte de grotte, sans savoir la raison et sans aucune introduction particulière. En tant que joueur, on découvre donc tout en même temps que notre jeune protagoniste, qui va devoir très vite faire ses premiers pas vers la bête et sortir de ce lieu qui lui est étranger.
C’est là que la partie intéressante du jeu commence, avec l’apprivoisement de la bête, et le début d’une belle histoire. On tâte le terrain, on se prend des stops, on essaie d’anticiper les réactions de Trico, on oublie presque que l’on est dans un jeu et plus on s’attache, plus on ressent des émotions. On vit de vraies aventures, on découvre, on se bat même parfois, on cherche des solutions, et tout cela à deux. Après quelques heures, j’en venais même à m’inquiéter quand je ne voyais pas Trico aux alentours et allait le caresser quand il n’allait pas bien, juste pour le rassurer. On bascule au fur et à mesure du côté hostile de la bête vers le côté mignon et attachant.
Le côté narratif du jeu, très présent tout au long du jeu, est aussi sans doute un de ses gros points forts, et associé à cet univers onirique, fantastique, et beau dans ses choix artistiques, on ne peut que saluer l’œuvre de l’artiste Ueda.
Oui, mais en fait pas totalement. Très vite on se rend compte que la partie technique pêche… et pas qu’un peu. Evidemment comme dans tout nouveau jeu, il y a une phase d’adaptation, des partis pris et il faut bien sûr rester assez souple face au changement. Le fait de mettre le saut sur la touche triangle, par exemple, fait partie de ces choix (certains vous diront que « le triangle vers le haut représente l’élévation de l’âme »), et même si ce n’est pas intuitif, on s’y habitue après quelques minutes/heures de jeu. Même la partie graphismes, qui n’est pas folle et qui est loin de rendre hommage à la PS4, ne m’a pas vraiment dérangé plus que ça, et se marie finalement bien à l’univers.
En revanche, revenons sur ce gameplay rigide et imprécis au possible. Si les techniques ont évolué depuis le début des années 2000, il faut croire que la Team ICO, elle, est resté sur ce qui faisait sur PS2. Sincèrement, et malheureusement, cela m’a gâché le plaisir de jouer, vraiment. Mais évidemment ce ne serait pas drôle sans ajouter à ceci une caméra complètement à l’ouest la plupart du temps ! Allez on se fait le dual combo ? Et bien oui… préparez-vous psychologiquement à subir des changements de caméras totalement random, des écrans noirs lorsqu’on est trop près des murs et autres soucis techniques qui me font me poser la question « comment cela a pu passer la validation qualité avant le passage en gold ??? » Sérieusement les gars, arrêtez ce gameplay, c’est plus possible, NON !
Bref, une vraie douleur côté manette durant la petite douzaine d’heures qu’il m’aura fallu pour quand même finir cette belle histoire qui, malgré tout, m’a pris avec elle et m’a ému grâce à une direction artistique de qualité, et m’a emmené avec elle jusqu’au bout.
Si vous êtes collectionneur de trophées, vous pouvez même redonner une seconde vie au jeu et essayer notamment de le finir en moins de 5 heures (ce qui est un peu de la provoc à mon goût vu la galère du gameplay pour la moindre action…). Pour ma part, c’est sans hésitation un non 🙂
J’ai aimé | J’ai moins aimé |
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J’aurais beau avoir galéré et ragé sur ce gameplay et cette caméra qui n’ont plus lieu d’être en 2016 dans un jeu vidéo, The Last Guardian reste malgré tout une belle expérience pleine de poésie et surtout 2 personnages attachants. Malgré de la frustration côté technique, cette belle histoire aura définitivement marqué ma vie de joueur par son côté unique. Je ne peux que vous conseiller de vous faire votre propre avis, si vous avez les nerfs (et la DualShock) assez solides.
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NOTE GLOBALE
Un commentaire
Coucou,
J’ai également joué à The Last Guardian sur PlayStation 4. Je suis tout à fait d’accord avec toi concernant le gameplay. Pour moi, c’est le seul bémol du jeu, le reste était super.