J-3 avant de lancer le jeu :
Aujourd’hui, le 6 avril de l’année 2016, j’ai appris que j’allais pouvoir lancer pour la première fois de ma vie un Dark Souls sur ma petite console de type Playstation 4. Après avoir résisté pendant des années, me voilà définitivement lancé dans un des principaux défis de ma vie vidéo-ludique : terminer un Dark Souls. Parce que oui, je suis complètement vierge d’un Demon Souls, Dark Souls 1, Dark Souls 2 ou encore d’un Bloodborne, par manque de temps, par rebut graphique et technique et peut être aussi parce que je suis une fiotte tout simplement. Cependant, après l’avoir testé lors de la dernière Gamescom, l’univers m’ayant toujours attiré, les premiers tests unanimes sur la qualité du produit et les multiples améliorations techniques et graphiques étant très séduisantes, je me lance enfin et je me prépare psychologiquement (et physiquement).
J-2 :
Ce matin je me suis levé emplit de doutes. Pourquoi me lancer dans un Dark Souls alors que je pourrais me faire le jeu Bob l’éponge ou Hannah Montana ? Ai-je le droit de penser au platine alors que je ne sais même pas si je terminerai le jeu un jour ? Vais-je me sentir nauséeux à chaque fois que je vais relancer le jeu, par peur de souffrir ? Je ne sais pas … je ne sais plus ! Demain est un autre jour, j’espère que j’irai mieux.
J-1 :
Aujourd’hui, je vais mieux ! J’ai repris du poil de la bête et bien que l’échéance se rapproche, la nuit m’a fait le plus grand bien. Le fait de récupérer la petite galette du jeu dans ma boite aux lettres a également permis de relancer mon excitation et mon impatience qui sont de nouveau en moi. Je VEUX lancer ce jeu le plus rapidement possible ! Mais patience est mère de sureté et je ne suis jamais à l’abri d’une rechute, à l’image de l’horrible journée que j’ai connue hier.
Jour J :
Ce jour qui sera à jamais gravé dans ma mémoire de gamer est enfin arrivé ; je vais enfin pouvoir lancer mon premier Dark Souls ! Je suis fébrile, j’insère l’objet de mes futures souffrances dans la fente de ma gentille PS4, je me prépare un grand verre d’eau pour mes prochaines suées, je me coupe de toute activité néfaste (les gens en somme), je suis prêt… Adieu !
QUAND FAUT Y ALLER, FAUT Y ALLER !!
A l’image d’une intro cultissime à la saga Seigneur des anneaux, celle de Dark Souls III file la chair de poule et a le pouvoir de mettre le joueur instantanément dans le bain. Me voilà donc transporté dans le royaume de Lothric, terre désolée à deux doigts de tomber dans l’enfer, incarnant un immortel Morteflamme chargé d’éradiquer les Seigneurs des Cendres qui tentent de mettre leurs dernières (gigantesques) forces dans la bataille.
Pour nous aider dans la lisibilité de l’évolution de notre aventure, l’équipe de From Software nous offre le sanctuaire de Lige-Feu où se trouvent les trônes des différents Seigneurs des Cendres, qui sera notre lieu « sûr » et qui fera office de hub central où le joueur pourra augmenter de niveau, acheter, vendre ou améliorer ses objets. Le feu de camp (sorte de checkpoint du jeu que l’on retrouve un peu partout dans le royaume) de Lige-Feu sera donc notre Gare Montparnasse de ce Dark Souls III puisqu’il nous permettra de parcourir le monde de Lothric en nous téléportant de feu de camp en feu de camp.
L’APPRENTISSAGE PAR L’ECHEC
Comme je l’ai dit précédemment, je suis un petit être pur et innocent dans ce monde de brutes qu’est Dark Souls et bien sûr, j’ai appris à mes dépends qu’y survivre n’était pas chose aisée (même si je n’en doutais pas une seule seconde).
Première chose importante à savoir, toute (ou quasi) modification est automatiquement enregistrée et ceci est IRREVERSIBLE ! Oubliez donc la possibilité de revenir à une précédente sauvegarde, il n’y en a tout simplement pas. Tout en sachant ceci et si vous êtes sain d’esprit, ne pas tuer de PNJ important (j’ai testé pour vous !) donc. Ne pas tuer de PNJ tout court en fait ! Ayant une confiance somme toute limitée, j’ai assuré le coup en faisant un chevalier (le pyromancien est aussi cool à jouer en tant que débutant d’après certains dires), son bouclier très efficace permettant de se sauver de situations bien compliquées. On apprend donc très vite à avancer en se protégeant constamment, les ennemis étant très vifs et pouvant vous surprendre si peu que l’on relâche notre attention quelques dixièmes de secondes. Il est également assez difficile de jauger l’allonge de son personnage et de son arme au début, notamment contre les énormes boss rencontrés et la caméra un peu capricieuse parfois n’aide pas.
Patience est mère de sureté ; cet adage n’a jamais aussi bien collé à un jeu vidéo ! Tous les types d’ennemis sont uniques, ont leurs propres systèmes d’attaque ou de défense et le joueur doit constamment s’adapter et analyser. La méfiance est donc de mise dès que l’on découvre un nouvel ennemi et se ruer sur lui serait une grosse erreur. Il est également très important de farmer des âmes, la seule et unique monnaie de ce jeu qui servira à améliorer son propre niveau et les armes récoltées, en explorant les zones au maximum pour arriver à certains boss cruciaux avec un maximum d’atouts pour le faire tomber (surtout lorsque l’on débute !). Dans tous les cas, bien que ces explorations soient souvent synonymes de stress lorsque l’on avance sans trouver de feu de camp à activer, on prend un énorme plaisir à récupérer des items, plus ou moins intéressants, à trouver des raccourcis ou même des zones cachées.
♫ Koumbaya my love, koumbaya ♪ (quelle armure badass, même en string !)
Lors de vos multiples explorations, vous tomberez forcément contre des groupes d’ennemis. Débrouillez-vous pour en extirper un seul (avec votre arc, arbalète, boule de feu,…) sous peine de décéder en quelques secondes (ne pensez pas à dégainer votre fiole d’Estus qui vous permettrait de regagner un peu de vie, vous n’en aurez pas le temps) ! Et si vous sentez le vent tourner en votre défaveur, mettez votre égo de côté et fuyez ! Jouer au Walker Texas Ranger serait la plus grosse de vos erreurs. Pour fuir de façon qualitative, il est primordial de surveiller votre ratio de poids qui ne doit JAMAIS dépasser les 70% pour éviter des déplacements lents et des roulades de mamie qui vous pénaliseraient. Si tel était le cas, choisissez un équipement moins lourd ou augmentez votre vigueur.
N’oubliez jamais que vous n’aurez qu’une seule et unique chance de retrouver vos âmes lorsque vous mourrez. Lorsqu’un ennemi vous fait mordre la poussière, toutes les âmes non utilisées que vous avez durement gagnées se retrouvent aux pieds de votre meurtrier. A vous d’aller les récupérer en vous vengeant … ou en courant le plus rapidement possible ! Si d’aventure vous mourriez une seconde fois sans avoir pu mettre la main sur ces pauvres âmes, vous les perdrez DEFINITIVEMENT (perdre 10 000 âmes au début du jeu fait très mal, j’ai testé pour vous) ! N’hésitez donc pas à revenir sur Lige-feu pour les dépenser avant de vous lancer sur des terres inconnues.
Bien que l’on s’y retrouve au bout de quelques heures d’adaptation, les différents menus et l’interface du jeu sont assez sommaires (et encore ils ont été améliorés par rapport aux précédents apparemment !). Cependant, on prend un plaisir fou à lire chaque description d’objet, à chercher des réponses aux questions posées dans le jeu si son utilisation reste floue ou à comprendre certaines techniques de combat encore méconnues par exemple.
TO BRAISE OR NOT TO BRAISE
Impossible de ne pas parler d’un des éléments les plus importants de ce Dark Souls III : la braise. Important pour plusieurs raisons puisque premièrement, ce petit bout ardent si cher aux candidats de Survivors, Koh Lanta ou autre The Island vous permettra en l’utilisant de rentrer dans un état second et de bénéficier d’un surplus de vie non négligeable, ce qui pourra être très utile sur certains boss notamment. Petit problème, la braise n’est pas un objet que l’on aura en masse puisqu’elle pourra être récupérée sur les boss, en farfouillant dans Lothric ou en l’achetant pour la modique somme de 2500 âmes à Lige-feu. A utiliser avec parcimonie donc !
La seconde utilisation de la braise me permet de vous parler de l’expérience multijoueur qu’offre Dark Souls III. Tout d’abord, cette braise, une fois activée, donnera la possibilité au joueur de faire venir d’autres joueurs (2 au maximum) dans sa propre partie, dans son propre monde. Grâce à cela, le joueur aura bien plus de facilité à faire tomber un boss coriace, bien que la résistance de celui-ci soit revue à la hausse (il parait que les vrais joueurs n’utilisent jamais cette technique !). Sachez qu’il y a aussi la possibilité de configurer un mot de passe pour permettre au joueur de faire du coop juste entre amis. Par contre, embrasé, des joueurs ou PNJ peuvent envahir votre monde avec des intentions pas très catholiques. Il faudra donc être très vigilent si vous ne souhaitez pas vous faire trucider en quelques secondes, ce qui vous fera perdre votre buff lié à la braise. Si vous souhaitez aider plutôt qu’être aidé par contre, il vous suffira d’acheter une petite craie blanche à Lige-feu, d’écrire à l’endroit où vous souhaitez être invoqué et patienter en faisant votre job de (Mylène) farmer. Si vous tuez un boss, vous pourrez alors récupérer un paquet d’âmes assez intéressant et cela vous aura permis d’analyser les déplacements et techniques de combat du dit boss.
Toujours dans un esprit communautaire, vous aurez également la possibilité de laisser ou de lire des petits messages qui seront posés à terre afin de vous prévenir d’un piège, d’un ennemi peu recommandable ou tout simplement de donner une mauvaise information… Bien sûr, pour éviter tout débordement, les messages que vous pourrez écrire sont déjà préconfigurés, ce qui permet de faire des phrases assez bien construites…
RIP Maître Capelo
L’APOTHEOSE DARK SOULS III
L’équipe de From Software a clairement franchit un gap graphique sur ce Dark Souls III et c’est aussi ce qui m’a séduit et ce qui m’a poussé à enfin me plonger dans l’univers. Bloodborne était déjà très attirant de ce point de vue là mais ce Dark Souls nous estomaque par ses décors et son esthétique dans son ensemble. Ce qui frappe très rapidement, c’est la verticalité des décors et par conséquence, vos déplacements sur la map n’en seront que plus plaisants. Quoi de mieux que de s’imaginer son propre chemin lorsqu’on a la chance de culminer à une hauteur nous permettant de voir tous les éléments que l’on va visiter dans quelques minutes ou heures ? Tout ce que vous verrez à l’écran sera accessible à un moment donné dans l’histoire et bien sûr, vous passerez une bonne partie de votre aventure en sous-sols, qui sont la plupart du temps aussi vastes que l’extérieur ! Bref, le level design de ce Dark Souls (et c’est assez caractéristique du travail de From Software si j’ai bien compris) est tout simplement impressionnant d’intelligence. Le monde est vaste, très vaste, mais le joueur ne se perd que très rarement, gardant un contrôle sur son exploration, ce qui est extrêmement agréable. J’ai également rarement vu un bestiaire aussi bien travaillé dans un jeu vidéo. Chaque ennemi, du petit chien squelette au plus gros boss, a sa propre gueule, son propre style, ses propres mimiques. Il est à noter que le jeu tourne sur PC à 60fps et sur Xbox One et PS4 à 30fps, ce qui se traduit par quelques tombées de framerate négligeables mais compte tenu de ce qui est affiché à l’écran, on ne peut pas vraiment s’en plaindre.
La qualité des graphismes ne suffisant pas, la musique est d’une beauté incroyable et fout la chair de poule, et cela dès le menu du jeu ! Le fait d’avoir une musique uniquement lors des passages les plus importants du jeu, notamment lors des combats de boss, accroît le côté épique de la situation. Le contraste avec la froideur que l’on peut ressentir lors de nos explorations, sans aucune musique, simplement avec les gémissements des mobs et les sons de déplacement des personnages, est assez saisissant. L’ambiance sonore de ce jeu est unique (encore une fois je n’ai pas joué aux précédents !) et renforce l’immersion du joueur. Messieurs de From Software, merci pour cette sublime direction artistique !
LES CHOMEURS, CES CHANCEUX
Difficile de déterminer la durée de vie de ce Dark Souls III parce que chaque personne pourra aborder le jeu à sa façon. Une personne étant adepte des précédents opus aura bien évidemment beaucoup plus de facilité qu’un débutant comme moi à évoluer dans ce monde sans pitié puis à terminer le jeu. Mais selon votre volonté d’explorer au maximum chaque zone, de farmer telle arme ou telle armure ou au contraire d’avancer sans trop se soucier de tout, sans pour autant rusher, le jeu pourra se terminer entre 30 et 80h environ (le record mondial de speed run étant actuellement à 1h12…). Et si d’aventure le mode de base ne vous suffisait pas, le mode New Game + est là pour faire durer le plaisir. Etant noob ET adepte du « je prends mon temps et je veux faire toutes les zones à 100% », je dois cependant préciser, sous peine de finir en enfer, que je n’ai à l’heure actuelle par encore terminé le jeu. Mon chef Offblink aurait eu ce test en 2017 sinon ! Je suis actuellement à une trentaine d’heures de jeu et à la moitié de l’histoire je pense, ce qui est suffisant pour vous pondre quelques lignes visiblement mais je pense être trèèèès loin d’avoir fait le jeu en long, en large ou en travers. Et pourquoi ne pas relancer une partie avec une classe de personnage complètement différente après avoir terminé le New Game + ? …Adieu !
Note : De la collecte, des fins alternatives et des parties en NG+ et NG++ seront nécessaires à l’obtention du trophée platine sur PS4. D’après PSTHC, il faut compter entre 80 et 150h pour cela. Bon courage !
Si vous avez besoin de quelques conseils plus concrets pour débuter, n’hésitez pas à suivre cette personne sur Youtube puisque vous trouverez dans ses vidéos de nombreuses informations très utiles, sous-titrées en anglais ou en français, et si vous voulez un fond musical en travaillant ou sur le chemin de votre taf, je rappelle que la BO est fantastique
Et comme le disait mon bien aimé Zephiriel, un dernier petit conseil à ne jamais oublier : respectez le jeu !
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DARK SOUL III, FUTUR GOTY ?
Dark Souls III est un jeu dont on ne ressort clairement pas indemne. Ne jamais s’arrêter après quelques heures si tout ceci vous semble trop difficile, le jeu en vaut la chandelle ! L’acceptation de la difficulté imposée, l’immersion quasi instantanée, la curiosité à naviguer dans ces zones dangereuses, le coop bien pensé et la volonté de ne jamais abandonner font que ce jeu devient addictif très rapidement. Tel un animal dangereux, le jeu sent que vous avez peur et n’hésite pas à profiter de ta faiblesse de l’instant pour t’enfoncer, te lapider, te lacérer, te décapiter, te … mais malgré cette souffrance, on y retourne avec plaisir et on en redemande ! Si vous hésitiez donc à franchir le pas, tout comme moi, ne perdrez pas plus de temps, achetez Dark Souls III et qui sait, vous lancerez peut être dans la foulée Dark Souls I, son prédécesseur (scénaristiquement en tout cas d’après les habitués de la série) puis Bloodborne ! C’est en tout cas ce que je compte faire.
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Note Globale
Un commentaire
Bonjour,
Le graphisme de ce jeu est tout simplement génial. Cependant, je ne possède qu’une PS2. Crois-tu qu’il existe une version compatible à ma console ?
Au revoir