À l’occasion de la quatrième édition du festival québécois Montréal joue mettant en lumière les jeux vidéo et de société d’hier et d’aujourd’hui, nous avons décidé de décrypter le phénomène du rétrogaming. Entre nostalgie des Peter Pan collectionneurs et profits juteux de e-brocanteurs, la mode des jeux rétros a le vent en poupe. Tour d’horizon :
Le gaming sur le devant de la scène culturelle
Par son festival novateur, la ville de Montréal se positionne comme l’une des capitales mondiales du jeu. Le festival Montréal joue a pour objectif premier de valoriser, d’initier et de donner accès à l’univers du jeu un public large et varié autour d’activités ludiques et éducatives. Instiguée par le réseau des Bibliothèques de Montréal, les deux semaines de festivité à la sauce québécoise font la part belle aux métiers du divertissement. Et le phénomène n’est pas isolé : notre côté de l’Atlantique aussi semble se prendre de passion pour les jeux, et particulièrement les jeux vidéo. En France, nous avons même vu naître des espaces culturels spécialisés tels que le Musée du Jeu vidéo valorisant le patrimoine numérique du jeu, ou l’association MO5.COM qui partage ses collections à travers des évènements multiples. Et si le gaming se retrouve sur la scène vivante des grandes métropoles d’aujourd’hui c’est bien parce qu’il représente un véritable patrimoine artistique et culturel à l’histoire captivante. Musées et festivals racontent cette histoire des légendaires Nintendo 64 et Sega Mega Drive, et le public en redemande !
Internet, un terrain de jeu pour les collectionneurs
Si les jeux cultes d’antan font leur grand retour sur la scène culturelle grand-public, il est à noter que le phénomène prend un tout autre visage sur le net. Plus qu’un phénomène de mode, l’art du gaming s’est transformé en un véritable marché lucratif. Aujourd’hui tout collectionneur peut en effet s’improviser antiquaire en ouvrant sa boutique virtuelle avec des hébergeurs de plus en plus accessibles comme celui-ci. Et la tendance peut rapporter gros. Bien sûr, les plateformes d’enchères telles qu’eBay sont de vrais terrains de jeu pour les collectionneurs qui n’hésitent pas à faire enfler les prix de leurs biens rares et convoités. Devant cette culture de niche prête à dépenser gros, les grands acteurs du jeu vidéo y voient aussi un nouveau secteur à exploiter, à la manière de la société PlayStation qui sortait fin 2015 la version originale de Final Fantasy 7 alors vieille de 17ans pour sa PS4, comme l’explique Les Echos.
Qu’il soit mis en valeur par les institutions culturelles ou qu’il se présente comme un marché économique florissant, le rétrogaming est devenu et restera l’objet de toutes les convoitises. Vous retrouverez plus de sujets autour du phénomène dans notre rubrique éponyme.
