James Gunn, en plus d’être un bon réalisateur (regardez son film Super, il est fou), a réussi l’exploit avec Les Gardiens de la Galaxie premier du nom, de casser le moule des films du Marvel Cinematic Universe. Lui et tous les gens porteurs du projet ont pris une licence de comics un peu oubliée, un peu en marge et très kitsch, pour en faire une bombe qui a touché tout le monde avec son originalité, sa fraîcheur, sa bonne humeur, sa bande originale folle, ses personnages attachants et le grand spectacle qu’elle proposait.
Quelques défauts tout de même comme Ronan, bad guy sous-exploité voire raté, mais rien d’assez grave pour éclipser l’envie de le revoir encore et encore et surtout d’attendre la suite de pied ferme.
Quand le Vol.2 tant attendu débarque, on est donc en droit d’attendre beaucoup de la fine équipe et au minimum que la suite soit aussi bonne que le premier film. Bien vissé dans mon siège, je suis fin prêt à recevoir toute la joie, toute la musique, toutes les blagues, toute l’action et toute l’aventure que j’attends de ma team Marvel préférée.
J’ai eu tout ça, oui, mais je dois bien avouer, tout fan que je suis du comics et de la franchise, que j’ai un peu trop attendu pour ça. J’ai attendu un long générique d’intro, une longue exposition de la situation, et une longue mise en place de l’intrigue. Tous les ingrédients sont là, dès le départ, mais un peu trop de blagues par-ci, un peu trop de Baby Groot par là, trop de CGI ratée là-bas. A part l’action plutôt réussie, la sauce ne prend pas, elle est mangeable mais pas très bonne.
Mais vient le déclic.
Il a fallu attendre à peu près la moitié de ce Vol.2 pour que la tambouille mal équilibrée se transforme en un plat délicieux, au point que les sourires du départ se transforment en rires francs et que mes yeux écarquillés par les mauvais effets spéciaux, soient mouillés par les tirades des personnages enfin posés. La première partie du film, pas atroce pour autant mais très longue et assez molle, passée à me demander quand ça allait enfin m’exploser à la gueule, s’est soudain évanouie devant ce que je voulais voir depuis la fin du Vol.1. Des blagues bien dosées, des relations entre les personnages justes, des dialogues percutants, de l’action efficace et des effets visuels (pas seulement CGI) très agréables.
Le scénario jusqu’ici assez trouble s’est enfin éclairé jusqu’à me rassurer sur le traitement du personnage joué par Kurt Russel que je redoutais beaucoup. Certains choix artistiques douteux, voire de mauvais goût, ont été oubliés au profit d’un design de vaisseaux maboule d’un côté ou une scène très élégante de l’autre et l’action jusqu’ici assez basique a enfin éclaté pour le meilleur.
Enfin, c’était le Vol.2 que je voulais, que j’avais attendu, j’ai complètement été pris dans la magie du 1er, et j’ai profité à fond de ce grand spectacle. Le film est clairement inégal et j’ai pu distinguer deux moitiés, une qui patauge, plutôt ratée et l’autre très efficace et jouissive. Certains seront peut-être déjà trop saoulés pour apprécier la seconde partie réussie, mais sur moi, ça a vraiment fonctionné, je retiens la bonne partie qui m’a fait rire et partir à l’aventure et tant pis pour l’autre au final.
Quelques constantes au milieu de tout ça, Baby Groot quasiment inutile (dommage, j’adore Groot), une bande son léchée et bien choisie, dans la veine de l’Awesome Mix Vol.1 et des acteurs toujours très justes, mentions honorables à Kurt Russel et Michael Rooker <3
Même si je suis assez intrigué de savoir comment James Gunn et son équipe sont arrivés à ce résultat (tant le Vol.1 était équilibré), au global avec ce mi-cuit, j’ai passé un super moment et j’ai envie d’en remanger.
Ce vol.2 n’est pas à la hauteur de son prédécésseur et un Vol.3 est déjà sur les rails, j’espère un syndrome Die Hard, le 1er génial, le second moins bien et le 3 mythique.
I am Groot.
Les Gardiens de La Galaxie Vol.2, au cinéma à partir du 26 avril 2017
Merci à Disney France et Heaven pour l’invitation à la projection en avant-première